Michel Bernanos, fils ainé de George Bernanos, a toujours souffert de vivre dans l’ombre son père et son œuvre littéraire est longtemps restée méconnue du grand public. Toutefois, les lecteurs qui ont eu la chance de lire le court roman La Montagne morte de la vie (son chef-d’œuvre, écrit en 1963) en ont tous été profondément marqués. Cette réédition chez l’Arbre Vengeur nous permet de redécouvrir enfin, dans un écrin idéal, l’un des plus beaux textes fantastiques jamais écrits. Tout commence ici comme un banal roman d’aventures maritime : un jeune mousse est embarqué contre son gré sur un galion où il subit les brimades cruelles des matelots. Pris en pitié par Toine, le vieux cuistot, il va trouver un réconfort dans son calvaire. Mais le navire arrive dans des eaux inconnues où la mer, étrange et rouge, ne le porte plus. Bientôt, l’équipage, rendu fou par la faim, s’entredéchire. Tandis qu’un cyclone s’abat sur le navire, le vieux cuistot et son protégé vont se retrouver échoués sur une île étrange envahie d’une végétation vivante et carnivore, dominée par une énorme montagne où brille l’œil d’un Dieu maléfique. S’agit-il d’une hallucination des deux héros dévorés par la faim ? Sont-ils arrivés en enfer ? Ecrit comme sous l’influence d’un rêve, envahi de visions aussi étonnantes que poétiques, Michel Bernanos se rapproche ici singulièrement d’autres visionnaires du fantastique comme Lovecraft ou William Hope Hodgson. N’hésitez pas à embarquer vous aussi dans ce fascinant voyage !
Jean-Luc (secteur Mondes de l'Imaginaire)